« Paul Jorion est titulaire de la chaire «
Stewardship of Finance » à la ’’Vrije Universiteit Brussel’’ et fait partie du
Groupe de réflexion sur l’économie positive dirigé par Jacques Attali. Il est
diplômé en sociologie et en anthropologie sociale (Docteur en Sciences Sociales
de l’Université Libre de Bruxelles). Il a enseigné aux universités de
Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à l’Université de Californie à Irvine. Il a
également été fonctionnaire des Nations-Unies (FAO), participant à des projets
de développement en Afrique. » C’est ainsi qu’il se présente lui-même.
D’après mon analyse de cet article trouvé sur son Blog,
Paul Jorion nous fait partager l’ambiance des salles de marché, peuplées de « traders »
animés par la cupidité et l’adrénaline propres aux spéculateurs de la finance. Quand
une banque vacille, ces tricheurs gagnent des centaines de millions d’euros en
pariant sur sa perte. Les banques elles-mêmes trichent aussi, comme on l’a vu
dans les scandales du Libor et de l’Euribor. Des ententes généralisées entre
tous ces tricheurs entraînent les banques et toute la finance vers une chute « systémique »
inéluctable.
Fin du XIXème siècle, au plus fort de la
colonisation, des groupes de pression font supprimer les lois anti-spéculation.
Les richesses pillées dans les Colonies, dont nos peuples ont bénéficié aussi,
ne font pas apparaître les somptueux profits qu’en tirent les spéculateurs.
Mais nous en sommes maintenant arrivés à l’épuisement des ressources de la
planète. Il ne reste plus à la spéculation qu’à pomper littéralement dans l’épargne
des classes moyennes, dans les salaires toujours plus réduits et jusque dans les
dettes et les budgets des Nations.
Ce casino financier condamne l’économie réelle. Paul Jorion
préconise de remettre en vigueur les lois anciennes : l’article 421 du
Code pénal qui dit « Les paris qui auraient été faits sur la hausse ou la baisse
des effets publics seront punis des peines portées par l’art. 419 » ; et l’article
1965 du Code civil qui dit « La loi n’accorde aucune action pour une dette de
jeu ou pour le paiement d’un pari », autrement dit, le joueur qui s’estime lésé
n’a pas l’opportunité de se tourner vers les tribunaux pour demander
réparation. Ces deux articles très simples permettent selon lui d’interdire la
spéculation.
De mon point de vue, les Etats devront prendre d’autres
mesures concomitantes pour geler ces masses financières gigantesques qui sont
en train de migrer dans les marchés du « shadow banking », et
permettent aux spéculateurs de parier dans des plateformes appelées « dark
pools » à hauteur de 100 trillions d’euros par jour ! Et sans qu’aucune
autorité de régulation financière n’y ait rien à dire !
Lors des élections européennes qui s’annoncent en 2014,
chaque Européen doit se demander si le député qu’il élit a la volonté de
contrer ce casino financier de toutes ses forces et quoi qu’il en coûte. C’est
une question de survie pour les entreprises et donc pour l’emploi, aussi bien
que pour l’épargne des gens dans les banques. C’est aussi la façon de faire
sauter ce barrage qui empêche les investissements massifs dans les énergies
renouvelables et l’évolution de notre habitat vers une meilleure isolation des bâtiments (maisons
passives). Car il s’agit de rendre durable la vie de sept milliards de terriens !
Ma vision de la transition énergétique où la planète était supposée s'engager
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